10/26/2009

QUE VEUX-TU QUE JE FASSE POUR TOI?

Hier, nos célébrations eucharistiques étaient présidées par le Vicaire Général du Diocèse. Hier, la question posée lors de son homélie était à la fois simple et percutante. Il répétait une phrase dite par Jésus à l’aveugle Bartimé.

Que veux-tu que je fasse pour toi?

Puis, il nous posait cette question à nous, il me posait cette question à moi!

Après mure réflexion, je suis allé voir notre président d’assemblée et je lui ai dit : J’ai trouvé la réponse, la seule, celle que tout le monde devrait donner. J’aimerais que Le Seigneur m’aide à accomplir sa volonté.

La je me suis senti bon… Je dirais meme que je me suis senti habité d’une présence plus grande que moi. Puis, tout est revenu à la normale et j’ai écouté la seconde célébration.

Quand je suis arrivé à la maison, j’ai continué à réfléchir et la question s’est mise à prendre une toute autre saveur. J’avais discuté avec le vicaire de notre situation paroissiale et je me demandais qu’est-ce qui était important pour moi, qu’est-ce que j’aimerais vraiment que Jésus fasse pour moi?

Rien! Je ne demande rien pour moi! Je veux qu’il empêche notre communauté de mourir! Je veux qu’elle retrouve la force qu’elle avait avant qu’on vienne l’empoisonner.

Quand j’ai dit au vicaire que notre église était devenu inaccessible pour une grande partie de notre population, il m’a demandé si je croyais qu’il y’avait des gens moins intelligents que d’autre et j’ai très mal répondu. A vrai dire, je me sentais coincé parce que je ne veux pas juger de la qualité intellectuelle des paroissiens mais je ne lui ai pas dis la vérité. J’ai répondu NON! Quel mensonge honteux! Tout le monde sait bien que, meme si on ne veut blesser personne, l’intelligence n’est pas donnée également à tout le monde et que si on veut rejoindre la plus grande partie des gens d’une communauté, il faut demeurer accessible meme pour les moins intelligents… Je dirais meme surtout pour eux car ce sont eux les petits pauvres de Dieu.

On dit que le cœur de l’homme est rempli de mauvais désirs et qu’il faut sans cesse que Dieu y apporte sa correction pour le purifier. Hier, j’ai réalisé que je ne savais pas quoi demander à Dieu, que je ne savais pas comment agir et que j’avais un immense besoin de sentir que c’est sa volonté qui s’accomplit pour que je sois confortable dans une situation donnée.

Alors, meme si personne ne m’avait mandaté pour ouvrir la porte Dimanche matin, j’étais présent pour que les paroissiens puissent entrer dans notre lieu de rassemblement. J’ai préparé l’église pour que notre Prêtre remplaçant y soit a son aise, j’ai accueilli les paroissiens avec un sourire aimant qui leur disait : Bienvenue chez vous.

Nous avons perdu quelques plumes depuis la nomination de notre Curé il y’a deux ans… A vrai dire, il ne nous reste que quelques plumes.

Nous avons perdu notre agente de pastorale qui amenait plus de 400 enfants dans les différents parcours catéchétiques, nous avons perdu plus du trois quart de nos bénévoles, nous avons perdu notre chanteuse, plus de la moitié de l’assemblée dominicale, etc… Nous avons perdu et il ne reste plus grand chose à faire a pars prier.

Je me suis demandé pourquoi je ne me suis pas plaint a l’évêque de cette situation et j’ai réalisé que ca n’aurais rien changé. Ca aurais meme probablement retardé l’échéance. Je ne suis pas pasteur, je ne suis qu’un avorton dans une paroisse de fond de campagne qui tente de vivre de l’évangile. J’ai une conception bien simple du message de Jésus et ca me pousse à croire que nous ne devons pas dénaturer la simplicité de Dieu.

Dieu est lumière et en lui ne subsiste aucunes ténèbres. C’est tout.

Hier, notre pasteur nous posait la question : Que veux-tu que je fasse pour toi?

Je réponds encore une fois : Rien! Je ne demande rien pour moi! Je veux qu’il empêche notre communauté de mourir! Je veux qu’elle retrouve la force qu’elle avait avant qu’on vienne l’empoisonner.

Jean-Christian