8/11/2009

LES 7 PÉCHÉS CAPITAUX

De tout temps, l’homme subi les fougues de ses passions. Elles le martèlent sans cesse, l’invitant à changer constamment de comportement en fonction de la pulsion du moment.

L’église a donné à ces pulsions le nom de PÉCHÉS CAPITAUX. Ces péchés sont au nombre de 7 et on les appelle capitaux parce qu’ils sont à la source de tous les autres péchés. Il y’a la paresse, l’orgueil, la gourmandise, l’envie, la luxure, l’avarice et la colère. Nul doute que pour chacun d’entre nous tous ces mots ont un sens profond parce que nous savons que la paresse engendre la pauvreté, l’orgueil engendre l’isolement, l’avarice engendre le vol, le mépris de l’autre, la cupidité etc.…

Si nous y regardons bien, nous allons réaliser que pour chacun de ces péchés, nous pouvons rattacher une foule de maux.

De plus, ce ne sont pas seulement des attitudes individuelles mais collectives qui font progresser le mal et lui permette de toucher l’ensemble de la planète.

L’avarice des Américains(Pas tous mais suffisamment pour que ca représente une majorité.) les poussent à vouloir contrôler le pétrole dans le monde alors ils tentent de prendre le contrôle des pays producteurs afin de ne pas perdre cet or noir nécessaire pour combler leur pulsion collective. Leur avarice provoque des guerres, des disettes, des conflits partout à travers le globe et ca devient encore pire quand ils sont confrontés a l’avarice ou a l’envie d’un autre peuple. Si on extrapole, ca peut donner lieu a des actes de désespoir comme ceux que nous avons vécu en Amérique le 11 Septembre 2001. Il s’ensuit l’orgueil qui a fait riposter les Américains sur l’Afghanistan et la montée du terrorisme (l’arme du pauvre) qui devient de plus en plus présent sur la terre.

Je vais vous donner un autre exemple proche de nous. La télévision, les journaux, la radio et Internet (tout nos moyens de communications) nous pousse à consommer toujours du neuf afin d’être a la page. Voiture neuve, télévision haute définition, plus grosse maison, spa, cinéma maison, fast food, femmes, etc.… Et nous, comme des êtres sans cervelle, nous consommons du neuf afin de suivre le mouvement entamé par notre société de consommation et nous détruisons la communication réelle, nos familles, notre environnement. Même en temps de crise, on nous demande de ne pas cesser de consommer afin de ne pas nuire à l’économie de marché. Pour moi, tout ca est du charabia bien monté par ceux qui, par avarice, vont nous vendre le rêve que ce que nous possédons est désuet et ne peut plus nous rendre heureux et c’est une erreur parce que votre voiture neuve ne vous rendra pas plus heureux que votre grosse maison ou votre cinéma maison. Votre vie, si elle n’a pas un sens beaucoup plus profond ne trouvera pas son sens dans l’assouvissement des pulsions.

Voici quelques trucs que j’utilise afin de limiter l’effet de ces pulsions ou péchés dans mon existence.

Depuis plusieurs années, je regarde la même télévision 27 pouce a tube écran dans des vêtements usagés sur un vieux divan sur lequel nous mettons une couverture pour le rendre plus confortable et il m’aura fallu écrire sur les péchés capitaux pour réaliser que la consommation ce n’est pas mon truc. Je prépare la nourriture que je mets en pot pour que ma conjointe qui n’aime pas cuisiner ne soit pas obligée de consommer du tout-prêt. Je recycle les boites de couches pour en faire des garages pour les autos de mon fils, nous achetons seulement quand c’est nécessaire et nous consommons seulement ce qui doit être consommé. Sur ma rue, j’ai l’air du pauvre qui roule sa vieille tondeuse sur un gazon travaillé a la main avec des fleurs que les voisins et amis ne voulaient plus. Mon set de patio vient de chez la voisine qui voulait s’en débarrasser il y’a plusieurs années et il est très confortable. Je dois dire que la plus grande partie de mes revenus sert à nous nourrir et a nous loger. Ce qui est drôle la dedans c’est que ma conjointe me disait hier qu’elle ne changerais de vie pour rien au monde.

La paresse ne fait pas partie de notre vie même s’il y’a bien quelques fois ou nous ne faisons pas la vaisselle après le repas du soir. L’envie de posséder ce que nous n’avons pas ne nous traverse l’esprit que très rarement. Il nous serait difficile d’être orgueilleux considérant notre niveau de vie et il est bien évident que la luxure et la gourmandise ne font pas partie de notre quotidien quoi que pour la gourmandise…

J’en vois déjà qui disent : Tien, voilà le parfait qui parle.

bien non, ce n’est pas le parfait qui parle mais celui qui a choisi depuis plusieurs années de mettre Dieu au centre de son existence et qui prends plaisir dans ce mode de vie proposé par Jésus.

Si toutefois, l’orgueil, l’envie ou la paresse me gagnait, je demande à Dieu de m’en libérer et il ne me refuse jamais cette grâce.

Nous sommes tous plus ou moins hanté par l’un ou l’autre de ces péchés et nous devons toujours prendre garde de ne pas tomber mais si toutefois nous tombons, nous devons nous relever et continuer à marcher sur le chemin que Dieu nous demande de suivre.

Pour moi, c’est la subsistance de ma famille, l’éducation de mes enfants, etc… Pour un autre, ce sera de s’occuper de leur fille monoparentale ou de leurs petits-enfants ou encore de faire un peu de bénévolat dans la paroisse.

Je crois que nous devons regarder nos acquis, nos manquements, notre vie. La vie du voisin n’est pas un modèle fiable parce que la vie du voisin n’est pas notre vie et Dieu ne nous demande pas de faire comme l’autre mais plutôt de faire ce que nous devons faire dans la condition ou nous sommes avec les moyens que nous avons.

Si seulement les populations riches du monde pouvaient commencer à croire que la justice peut habiter sur cette terre, si seulement ils pouvaient et voulaient donner un peu de leur superflus a ceux qui en ont besoin pour leur nécessaire, nous aurions un monde ou règnerais la paix et l’amour parce que nous n’aurions rien a envier au voisin et lui non plus.

Je sais que mon discours semble utopique et que la plupart d’entre vous se disent qu’ils ne peuvent rien changer mais c’est faux. Mon discours est réaliste mais seulement si nous nous mettons ensemble pour combattre la paresse, l’envie, l’orgueil, la gourmandise, la colère, la luxure et l’avarice. Si nous combattons ces maux qui nous habitent avec force et courage, nous pourrons arriver à éliminer de grands malheurs en quelques semaines seulement.

Si on prenait le budget mensuel des américains pour faire la guerre, nous pourrions nourrir la planète entière pendant une année… Si on mangeait nos restants de table au lieu de les jeter, la baisse de notre consommation de nourriture permettrait de nourrir la planète sans avoir besoin d’augmenter nos cultures, si chacun d’entre nous faisait sa pars, la différence serait immédiate et tous ces péchés qui tuent la charité en nous disparaîtraient a jamais.

J’irai même plus loin!!! Est-il besoin de croire en Dieu pour que tout ca prenne un sens ou bien c’est d’une logique si limpide que quiconque s’arrête pour y penser en arrivera a la conclusion que nous sommes bien trop encré dans nos péchés pour voir tout le mal que nous faisons subir a ceux qui n’ont même pas les moyens de laisser ces péchés pénétrer en eux.

Le dimanche, dans la prière universelle, nous implorons la miséricorde de Dieu pour nos dirigeants et c’est nécessaire parce que ce sont eux qui sont nos représentants auprès des autres nations mais nous oublions qu’aucun dirigeant n’ira a l’encontre de son peuple si il sait qu’il perdra les prochaines élections.

Le combat le plus profond que nous avons à mener c’est le combat contre le mal qui nous habite et nous devons chaque jour lutter pour qu’un jour, la paix et l’amour viennent engloutir chacun de ces péchés capitaux.

Jean-Christian