7/07/2009

TOI

Il y’a bien longtemps que tu es prêt de moi. Bien longtemps que tu me regardes agir, bien longtemps que tu me souffles a l’oreille des mots d’amour et de réconforts.

Pourtant, très souvent, je choisi de ne pas regarder dans ta direction, je choisi de t’ignorer ou de te condamner pour les malheurs qui m’affligent.

Seigneur Jésus, toi qui m’a montré le chemin, toi qui est allé jusqu’au bout pour que j’apprenne l’amour, dis-moi, dis-moi comment aimer.

Tout au long de ta vie, tu as aimé ceux qui ne sont pas aimables, ceux que l’on exclue, ceux que l’on envoie dans le supplice éternel avant qu’ils ne soient condamnés. Quel modèle tu as été pour moi!

Et moi, qu’est-ce que je fais de TOI? Qu’est-ce que je fais des autres, qu’est-ce que je fais de nous?

Chaque jour tu me présentes des pauvres a aimer, une vie de famille a travailler, des activités pour te faire connaître. Chaque jour, tu es prêt de moi et tu me regarde a travers les yeux de mes enfants, tu me parles par la bouche des nécessiteux, tu m’écoutes avec les oreilles de ma conjointe et de mes proches, Oui, Seigneur, tu es bien la a mes cotés, attendant que je te dise oui.

Hier midi, tu m’as appelé a l’aide, tu as crié au secours quand tu es tombés en bas de la chaise ou nous t’asseyons pour manger. Quand j’ai vu ta tête qui s’est mise a enfler, j’ai eu peur de te perdre, j’ai eu peur que tu aies mal, j’ai eu peur pour toi. Je t’ai pris dans mes bras en attendant que nous sachions si nous devions aller a l’hôpital et tu t’es endormi sur moi sans bruit… Je sentais ta respiration dans mon cou, tes petits bras qui se tenaient après moi comme pour me dire : Ne t’inquiète pas, moi je ne m’inquiète plus maintenant que tu es la.

Puis, on a du t’arracher a moi pendant quelques heures et la je me suis mis a prier ton Père, ta mère, tout les Saints du ciel et même les Anges. J’étais prêt a échanger ma vie contre la tienne et je te l’ai dis sans détour…

Quand tu es revenu de l’hôpital, j’étais dans la fenêtre a t’attendre et tu es sorti de la voiture avec un grand sourire et des yeux qui me cherchaient avec insistance. J’ai ouvert la porte et je t’ai pris dans mes bras tendrement… Je n’ai pas pu retenir mes larmes et j’ai pleuré toute l’angoisse que j’avais vécu pendant ton absence. J’ai pleuré sur tes petites joues qui étaient collées sur les miennes et tu m’as souri avec un air amusé. Je sais bien que pour toi c’était déjà du passé, je sais bien que tu ne m’aurais pas abandonné comme ça.

Chez moi nous sommes Six! J’ai le privilège de te voir a tous les jours de ma vie de cinq différentes façons. Tu t’appelles Evelyn, Audrey-Anne, Alexandra, Joel, Kate, tu t’appelles Famille et moi, j’ai la chance de pouvoir t’aimer cinq fois plus…

S’Il te plait, Jésus, que je ne dise plus jamais: qu’est-ce que je fais de TOI? Qu’est-ce que je fais des autres, qu’est-ce que je fais de nous? Oh non, plus jamais.

Jean-Christian Lortie

22/05/2009