2/01/2010

LA JOIE DE DIEU

Ca fais un petit bout de temps que je n’ai pas écrit sur mon blog, Je tiens a demander pardon a ceux et celles qui seraient passé et repassé afin de me lire et j’espère que la relecture de mes autres écrits vous aura nourri en attendant que je me remette a la tache.

Bon, voilà pour les excuses! Ce matin, j’ai envie de vous parler de la joie de Dieu. Vous devinerez que si je choisi d’en parler, c’est que je me sens habité par une telle joie depuis déjà un bout de temps.

Alors, commençons par un brin de folie pour rendre le texte agréable. Je vous donnerai donc une partie de la recette que j’ai utilisé pour en arriver a ressentir cette joie.

1- Laisser a Dieu le soin de déterminer pour moi ce qui doit être priorisé dans ma vie.

2- Écouter a travers son silence les battements de mon cœur et le rythme qui s’installe en moi.

3- Réaliser les erreurs de parcours commis et ajuster mon comportement pour modifier les impacts sur mes proches.

4- Accepter mes forces, mes faiblesses, mais surtout mes limites.

5- Accueillir les revers comme une correction de Dieu.

6- Mettre ma vie en ordre pour lui permettre d’agir.

7- Éliminer toute source de distorsion.

8- Prendre soin de ceux qu’il m’a confié.

Mode d’emploi de la recette en une seule étape.

L’ordre des ingrédients énumérés plus haut n’a aucune importance. Il est important par contre de ne pas tout faire en même temps parce que la charge pourrait sembler lourde et le résultat pourrait être médiocre.

Voilà! Essayez et vous serez comblé.

Alors pour moi, ca a été très difficile parce que je croyais que parce que mes comportements étaient motivés par le service des autres, je faisais la volonté de Dieu. Écoute l’un, conseille l’autre, fais pour l’un et pour l’autre, rien autour de moi ne laissait présager ce que Dieu voulait vraiment me faire comprendre. Je croyais a l’amour inconditionnel de tous et par respect pour cette croyance, je me suis ramassé dans des situations ou l’on a utilisé ce en quoi je crois pour combler des vides. Pendant ce temps la, je ne réalisais pas que je passais a coté de ce que Dieu me demandais d’aimer!

Reprenons la recette et comment je l’ai appliqué dans ma vie.

J’ai cessé de m’acharner a faire toute sorte d’activités qui, parce qu’elles sont charitables, nous font croire qu’elles sont la volonté de Dieu. J’ai pris le temps de respirer un peu et de voir ce qui me faisait vraiment ressentir que mon rythme s’accordait avec celui de Dieu et j’ai trouvé que je n’avais pas a être partout pour que Dieu soit au centre de mon existence. J’ai trouvé que je n’avais rien a prouver a personne et que je devais agir pour lui et lui seul.

A ce moment, le rythme s’est installé par lui même, tranquillement, sans faire de vague, au rythme de ma femme, de mes enfants, de mes engagements en paroisse, de mon désir de suivre Frère François d’Assise. Je ne me suis pas mis de coté, au contraire, je me suis mis a vivre pour moi et meme si ca semble paradoxal, c’est a ce moment que j’ai pu réellement entendre les battements du cœur de Dieu en moi.

Et la, les erreurs de parcours se sont manifestées sans que j’aie même a faire l’effort de m’en souvenir, ca remontais sans cesse a la surface et ca me permettais de corriger mes comportements afin de laisser la volonté de Dieu s’accomplir en moi. Quelle était la place réelle que je donnais a ma femme, a mes enfants, a mes engagements! Quelle était la place réelle qu’ils devaient avoir dans ma vie.

Ca m’a amené a me demander qui prenait leur place et a réaliser que je ne devais partager la place de ma famille avec personne, que c’était la volonté de Dieu qu’ils soient l’essentiel de mon existence et que je devais prendre soin d’eux et surtout de ma femme parce que c’est avec elle que je veux finir ma vie, c’est avec elle que je veux vieillir et il faut prendre soin des roses que Dieu nous confie.

Si j’étais Dieu, je pourrais m’occuper de ma famille, de celle du voisin, avoir cinquante amis etc… Mais, meme si il veut faire sa demeure en moi, je ne suis pas Dieu et comme j’ai des limites, je dois apprendre a me respecter et pour ca, j’ai du mettre ma vie en ordre et éliminer les sources de distorsions.

Alors, étant toujours engagé en paroisse dans les parcours catéchétiques, je sens et ressens que ma place est la, au sein des parents et des enfants a enseigner l’amour de Dieu pour chacun d’entre eux. Je me plais aussi a aller a la messe avec ma femme et mes enfants le Dimanche, a cheminer avec l’ordre des franciscains séculiers, a écrire des textes a saveur d’évangile et a passer de bons moments en compagnie de mon église (Communauté de vie) a moi, celle que Dieu m’a donné et dont il veut que je prenne soin.

La recette serait incomplète si d’aventure en aventure, je n’avais pas redécouvert la joie de Dieu. C’est vrai quoi on ne peut dire si la recette est bonne qu’après y avoir gouté et dans mon cas, elle est excellente

Léon Tolstoï disait : Toutes les familles heureuses le sont de la même manière, les familles malheureuses le sont chacune à leur façon.

Et moi j’ajouterais : pour que les enfants apprennent a aimer, ils doivent voir leurs parents s’aimer.

Les textes a venir seront un peu plus sérieux mais conserveront cette saveur d’évangile qui m’est si chère.

Jean-Christian