2/24/2010

L'UNIVERSALITÉ DU SALUT

Depuis quelques jours, mes lectures me parlent beaucoup de l’universalité du salut… Depuis déjà quelques temps, je médite l’amour de Dieu, sa justice ainsi que notre rétribution.

Je commencerai ma réflexion par un verset biblique qui vient redire ma condition. Romain 3,23 nous dit : car tous ont péché et sont privés de la Gloire de Dieu.

Oui, j’ai péché contre Dieu et mon prochain et je n’ai le droit a l’amour de Dieu que parce qu’il m’aime comme un père pour son fils.

Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour… L’amour recu, l’amour donné, l’amour partagé.

Le jugement est quelque chose qui m’a toujours fait peur un peu. Je voyais un grand bonhomme assis sur un trône majestueux en face de qui je ne pourrais rien cacher. Il aurait une balance a la main et il mettrais le poids de mes bonnes actions d’un coté et celui de mes mauvaises actions de l’autre. Je le voyais me dire : Vas-t-en au feu éternel qui a été préparé pour le Diable et ses anges. Je me voyais tomber dans une fosse profonde ou le silence ne se brise qu’avec des cris et des hurlements de douleur.

Je me voyais en enfer et je dois admettre que je ne voulais pas y aller.

D’un autre coté, j’avais de la difficulté a comprendre que Dieu pouvait pardonner a Hitler, Georges W Bush, Ben laden, etc… Il me faisait meme plaisir de les imaginer souffrant ce qu’ils ont fait souffrir.

Depuis que nous sommes entrés en carême, je me questionne beaucoup sur le bien et le mal et je réalise que le bien comme le mal habite chacun d’entre nous. Quelquefois nous sommes le bon samaritain et quelquefois, nous sommes l’imbécile qui aurait pu provoquer un accident ou l’impatient qui engeule une pauvre vieille qui tente seulement de prendre sa place. Quelquefois, le meilleur m’habite et quelquefois, pas du tout.

Afin de ne pas briser le fil conducteur de mon texte et pour vous permettre de comprendre ce que mon âme ressens et explore en Dieu a travers ma réflexion, j’aimerais revenir sur l’universalité du salut. Comme je disait plus haut, le jugement implique une déclaration de culpabilité ou une déclaration d’innocence. Dans ce cas, le salut ne peut pas être universel. Pour qu’il soit universel, il doit être accordé a tous sans exception… Il doit être accordé au Musulman comme au juif, comme a Hitler ou a Georges Bush. Il ne doit pas y avoir de distinction de race, de religion, de capacité intellectuelle, ou meme de quantité de bonnes actions.

A bien y réfléchir et a proprement parler, c’est un peu choquant parce que moi, le chrétien Catholique pratiquant, moi, celui qui vas a la messe, qui s’implique dans la pastorale paroissiale, qui fait du bénévolat, qui parle de Jésus comme du sauveur, moi, le chrétien, j’ai Lair un peu crétin de faire tout ces sacrifices si je n’ai rien a gagner! Je pourrais avoir quelques maitresses, me faire vivre par le système, voler mon prochain quand m’en vient l’occasion, etc… Je pourrais faire comme ces millions de sans-Dieu qui vivent comme si demain n’existait pas. Isaïe nous redisait avec les mots les plus simples (IS 22,13) : 13 Mais au lieu de cela c’est la fête, on veut s’amuser ! On tue le bœuf, on égorge le mouton, on mange de la viande, on boit du vin : “Mangeons et buvons, car demain nous mourrons !”

C’est un peu la que mes lectures me ramènent! Quand je me demande ce que j’ai a gagner, je fais fausse route. Je n’ai rien a gagner mais j’ai tout a perdre.

Prenons l’exemple de la parabole de l’enfant prodigue. Commençons par la relire.

(Luc 15, 11 et ss)

Le fils prodigue

11 Jésus dit encore : “Un homme avait deux fils. 12 Le plus jeune dit à son père : ‘Père, donne-moi la part du domaine qui me revient.’ Et le père leur partagea son bien. 13 Le plus jeune fils ramassa tout et partit peu après pour un pays lointain où il dépensa son héritage dans une vie de désordres.

14 Quand il eut tout dépensé, une grande famine s’abattit sur ce pays et il commença à manquer de tout. 15 Il alla donc se mettre au service d’un des habitants du pays qui l’envoya dans ses champs pour garder les cochons. 16 Là il aurait bien voulu se remplir le ventre des caroubes que mangeaient les cochons, mais à lui, personne ne lui donnait rien.

17 Il rentra alors en lui-même : ‘Combien d’ouvriers de mon père, se dit-il, ont du pain plus qu’il n’en faut, et moi ici je meurs de faim. 18 Je vais me lever, retourner vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le Ciel et devant toi. 19 Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils, mais prends-moi comme l’un de tes ouvriers.’ 20 Il se mit donc en route et retourna chez son père.

Quand il était encore loin, son père l’aperçut et fut pris de pitié ; il courut se jeter à son cou et l’embrassa tendrement. 21 Le fils alors lui dit : ‘Père, j’ai péché contre le Ciel et devant toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.’

22 Mais le père dit à ses serviteurs : ‘Apportez vite la plus belle tunique et habillez-le, mettez-lui un anneau au doigt et des chaussures aux pieds. 23 Allez chercher le veau gras et tuez-le, car il nous faut manger et faire la fête : 24 mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé.’ Et ils commencèrent à faire la fête.

25 Le fils aîné était aux champs, mais il finit par rentrer. Comme il approchait de la maison, il entendit la musique et les danses. 26 Il appela l’un des garçons et lui demanda ce qui se passait. 27 L’autre lui répondit : ‘C’est ton frère qui est arrivé et ton père a tué le veau gras car il l’a retrouvé en bonne santé.’

28 Il se mit en colère. Comme il refusait d’entrer, son père sortit pour l’en prier. 29 Mais il répondit à son père : ‘Voilà tant d’années que je te sers sans avoir jamais désobéi à un seul de tes ordres, et à moi tu ne m’as jamais donné un chevreau pour faire la fête avec mes amis. 30 Mais lorsque revient ton fils que voilà, celui qui a mangé toute ta fortune avec les prostituées, tu fais tuer pour lui le veau gras !’

31 Le père lui dit : ‘Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi et tout ce qui est à moi est à toi. 32 C’est maintenant qu’il fallait faire la fête et se réjouir, car ton frère que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé !’”

Maintenant, réfléchissons ensemble. Le père a deux fils. L’un d’entre eux est le fils parfait qui est obéissant et travaillant, l’autre est tête en Lair et veut vivre sa vie comme il l’entend.

Pourtant le père aime les deux fils sans distinction. SANS DISTINCTION!

Nous touchons la a l’universalité du salut. Le père aime tous les humains également et sans distinction. Il pardonne les pires ignominies et le symbole de la croix est présent pour nous le rappeler avec force.

Jésus s’est fait péché pour tous les hommes, surtout pour les plus coupables. En Jésus, c’est Dieu qui s’immole pour ses enfants et qui vient leur redire jusqu’ou vas l’amour qu’il porte pour chacun d’entre nous. Cet amour vas jusqu’au sacrifice de lui-même, cet amour vas jusqu'à la mort sur une croix.

Je ne sais pas pour vous mais moi je commence a comprendre… J’ai 4 enfants que j’aime plus que tout. (Dieu lui a des milliards d’enfants.) Si il fallait que je donne ma vie pour l’un de mes enfants, je n’hésiterais pas a le faire meme si l’un d’entre eux méritais le malheur qui lui arrivait.(On touche a la croix) Si l’un de mes enfants revenait vers moi en me demandant pardon pour une faut commise, je lui répondrait qu’il y’a bien longtemps qu’il est pardonné et que je l’aime (On touche a la miséricorde) Si un autre de mes enfants, par jalousie récriminait contre mon comportement, je lui dirait que je l’aime tout autant et si un de mes enfants ne voulait plus de moi dans sa vie, la souffrance engendré dans mon cœur serait insupportable. (On touche a l’essence meme de Dieu)

Dieu est amour et en lui il n’ya pas de variations. L’amour est source de lumière et de vie pour tous sans exceptions. L’amour se donne et ne requiert aucune action de la pars de celui qui reçoit, si ce n’est que d’accueillir cet amour.

Maintenant revenons en a la justice de Dieu parce que pour moi, elle est importante a comprendre si je veux me sentir justifié d’être Chrétien Catholique pratiquant. Je repose la question : Alors quel avantage pour moi de me regarder, de changer mes comportements, de poser des gestes détachés envers autrui?

1- Apprendre a donner l’amour comme Dieu la donne

2- Apprendre le don de soi comme Dieu se donne

3- Apprendre le pardon comme Dieu pardonne

4- Apprendre la croix comme Dieu l’a vécu

5- Apprendre la miséricorde comme Dieu la conçois

La justice de Dieu se manifeste en ce que la conformité partielle de ma vie avec l’essence de ce qu’il est me permettra de reconnaître l’amour qu’il me porte et le pardon qui l’habite quand je paraitrai devant lui au jour de ma mort.

Mon Dieu qu’il serait amer pour mon âme de me retrouver en face de l’amour et de ne pas le reconnaître ou l’accepter, ou meme l’aimer. Oh qu’il serait amer pour mon âme de se retrancher sur elle meme et de devenir enfer pour l’éternité car mon âme a besoin de l’amour et ne pourrais que s’assécher loin de toi qui est la source d’eau vive.

Ce que j’y gagne!!! Une multitude de frères et sœurs qui sauront reconnaître grâce a mes comportements l’amour qui vient de Dieu et qui ne s’ENFERmeront pas sur eux meme quand viendra l’heure de la rencontre. Ils pourront alors comprendre pourquoi Dieu cours vers eux comme le père de l’enfant prodigue et ils ne feront pas comme le fils ainé qui, ayant tout déjà en abondance a refusé l’amour de son père parce qu’il croyait que l’amour de Dieu se méritait comme on mérite un salaire pour chaque heure travaillée.

J’ai vu en Dieu un amour a imiter, un amour universel qui veut que tout homme, toute femme soit avec lui pour l’éternité.

Jean-Christian