6/08/2010

EN ÉGLISE

Quand on m’a appelé pour faire partie de l’équipe, ils ont été assez rusé pour ne pas me dire le titre du témoignage sur le répondeur parce qu’ils voulaient que je rappelle alors moi, je me suis imaginé être entrain de vous parler de toute sorte de chose mais je n’aurais pas imaginé que le Seigneur viendrait me chercher a ce point. Quand j’en ai parlé a ma conjointe, elle m’a dit, comme a toute les fois ou je doute : Y’a rien pour rien dans la vie, si le Seigneur veut que tu donne ce témoignage, c’est que tu es capable pis t’as quelque chose à apprendre la dedans.

Et la me voila entrain d’écrire a 5 :00hr le matin parce que c’est tout le temps la que le Seigneur me donne des idées.

J’ai choisi de ne pas vous parler de l’église que la pluparts d’entre nous ne connaissent pas ou connaissent mal! J’ai choisi de vous parler de l’église que chacun d’entre nous connait très bien, celle qui veut habiter notre maison, celle qui veut habiter notre cœur parce qu’après tout, Jésus n’est pas mort pour être élevé jusqu'à la fin des temps dans des sanctuaires dorés, il est mort pour venir habiter en nous et ce n’est pas parce qu’on ne l’entend pas ou parce qu’on ne veut pas l’entendre qu’il ne frappe pas a la porte de notre vie. Mais tout comme les églises qui nous invitent par leurs clochers à entrer par la grande porte, Jésus nous laisse libre de passer devant sans même tourner la tête.

Je relisais Eloi Leclerc dernièrement. Pour ceux qui ne connaissent pas Eloi, c’est un franciscain très connu. Lui, il a découvert l’église dans les trains de la mort… Oui oui, dans les trains de la mort en 1943 ou 44, alors qu’on aurait pu se croire abandonné de Dieu entre les mains de gens qui veulent vous exterminer, lui, rencontrait Dieu de manière si profonde que ca allait marquer sa vie.

Si je vous parle de lui, c’est que, en le lisant, j’ai réalisé que moi aussi il y’a un moment plus douloureux dans mon existence ou j’ai rencontré Dieu et ou l’idée de l’église s’est installée en moi et j’imagine que plusieurs d’entre vous, rollistes ou cursillistes en devenir êtes passé par la ou êtes entrain de passer par la. Il est rare qu’on cherche Dieu, ou même une solution pour retrouver le bonheur quand tout vas bien.

Quand on vous a parlé de Jésus Christ hier, on vous l’a présenté comme une source de vie et je vous dirais que pour rencontrer la source de vie et l’apprécier, j’ai compris qu’il fallait avoir expérimenté la mort. Pour moi, ce fut la mort d’un rêve, la mort d’un idéal, la mort d’une vie entière qui a engendré une renaissance, une résurrection.

On m’a demandé de vous donner les fausses conceptions qu’on entretiens a propos de l’église comme de vous dire que l’église ce n’est pas la bâtisse, l’institution, le bureau d’enregistrement des mariages, finalement, on m’a demandé de vous dire que l’église c’est pas ca mais moi, différent que je suis, je pense que l’église c’est un peu ca aussi et c’est dommage qu’on veule aujourd’hui croire que l’église se passerait bien de tout ca parce que c’est faux tout comme il est faux de croire qu’une société sans gouvernement peut demeurer stable et ordonnée. Dans notre monde, l’institution est nécessaire afin que le dépôt de la Foi soit préservé et ce peu importe les ignominies qui ont été provoquées par des gens au sein de l’église. Mon père me disait que la ou il y’a de l’homme, il y’aura toujours de l’hommerie.

Toutefois, j’ai choisi de vous la présenter autrement parce que pour moi, le mouvement part de l’intérieur pour se diriger vers l’extérieur. Je m’explique :

Nous sommes en octobre 2004, ca fais presque 2 ans que suis séparé et je suis entrain de devenir fou. J’ai deux jeunes enfants a charge, un grosse job, une maison à payer, des dettes par-dessus la tète, plus seul que jamais, j’ai l’impression que je ne m’en sortirai pas.

La, au cœur du désespoir, même mon esprit ne savait plus quoi penser ou dire et je me sentais comme le dernier des déchets. Je me suis arrêté quelques instants et j’ai demandé à Dieu de me prendre dans ses bras. Je n’avais rien à lui demander, je ne voulais rien d’autre que de le sentir près de moi, de savoir que tout serait correct.

C’est la que J’ai accepté que je m’étais trompé, que j’étais en grande partie responsable de ce qui m’arrivait, que je ne savais pas ou aller et mais surtout, que j’avais besoin de Dieu. J’ai pleuré toute les larmes que je retenais depuis des années et je lui ai demandé de rester avec moi. C’était mon premier pas vers Dieu et mon entrée au sein de l’église.

Je ne comprenais pas l’importance de l’église à ce moment mais je n’allais pas tarder à le découvrir. J’ai commencé à cheminer avec des baptistes évangéliques… Je ne pouvais pas me diriger vers l’église Catholique, avec ses prêtres pédophiles, les abus en tout genre et la réputation qu’elle avait, mon rêve d’église ne se collait pas a ca du tout, mes idéaux étaient bien trop élevés pour que je m’abaisse à fréquenter une institution avec tant de laideur apparente. Non, ce n’était pas moi ca.

Sauf que rendus chez les baptistes, après environ une année de fréquentation, j’ai réalisé que ce n’était pas beaucoup plus rose la bas non plus et la je me suis dit que si c’était ca l’église, ca ne m’intéresserais jamais. Je suis retourné chez moi avec un cœur remplis de doutes mais un esprit qui continuait à parler a Dieu à tous les jours.

Si Dieu avait voulu l’église, pourquoi c’était si compliqué!! Je sais bien qu’on a besoin des autres pour nourrir notre propre flamme mais comment est-ce que je pouvais réconcilier ca en moi et trouver mon église?

La, je suis tombé sur un passage de la bible qui disait : La vrai religion c’est de s’occuper des veuves, des orphelins, des pauvres et des opprimés. Facile! On est en 2005, fin Septembre, pis la je me mets à appeler tout les organismes de ma région pour leur offrir mes services. La je tenais une piste importante! Si c’était écrit dans la bible, ca devait être vrai et j’allais le rencontrer sur cette route que je m’apprêtais à prendre.

J’ai choisi de m’investir auprès des autres et le sens du mot église a commencé à se forger en moi. J’ai arrêté de me regarder le nombril pis de m’apitoyer sur mon sort et j’ai commencé à regarder vers l’autre. J’ai cessé de voir ma vie comme un échec et j’ai plutôt commencé à la voir comme un levé de soleil qui arrive a l’horizon. Oui! Le soleil se levait dans ma vie et je commençais à ressentir le besoin de dire merci. Merci d’avoir des enfants en santé, Merci de m’avoir permis de m’en occuper pendant toute ces années, merci de leur avoir donné une mère et a moi, une conjointe, merci pour chaque repas, pour la chaleur de ma maison l’hiver, pour la vie qui m’habite et les coups de pouce du Créateur que je sais reconnaitre maintenant. Merci! Merci Seigneur.

Au début du Rollo, j’étais censé faire une prière mais vous n’auriez pas compris si je n’avais pas pris le temps de vous parler de ces quelques années de cheminement avant. Ma prière à moi est simple et bien souvent ne se limite qu’à quelques mots que je me répète afin de ne pas les oublier.

Je me dis et redis sans cesse, Jésus, Aime-moi quand même! Oui, aime moi, même si je suis égoïste et que je refuse a l’autre la place qui lui revient, aime-moi-même si je refuse de pardonner alors que je demande le pardon inconditionnel de mes propres erreurs, aime moi chaque fois que je manque d’amour envers celui ou celle pour qui ca aurait fait une réelle différence. Jésus, aime moi, même si moi je ne t’aime pas toujours comme je devrais.

Avant de revenir vers l’église catholique, je me suis mis à analyser le parcours que j’avais fait dans les différentes dénominations chrétiennes et sectes et j’ai découvert qu’elles avaient toute quelque chose en commun! Elles étaient toute nées de révoltes à l’ endroit de notre Église, celle qu’on appelle catholique parce qu’elle se veut universelle. Je n’avais pas compris non plus qu’elle ne se prétend pas supérieure aux autres mais qu’elle se défend bien de vouloir travestir la parole du Christ et que par conséquent, elle est prudente dans sa façon d’interpréter les écritures. J’ai découvert une église remplis d’hommes et de femmes qui malgré leurs imperfections, se veulent des artisans de paix au sein d’un monde qui, je dois le dire, tourne à l’ envers quelquefois.

Sur le chemin que Jésus m’a présenté, j’ai rencontré plein de saints et saintes qui avaient tous et toutes des visions du monde et surtout des visions de Dieu.

Celui qui m’a le plus marqué c’est François d’assise. Le petit pauvre d’assise, celui qui pouvait dire dans l’un de ses sermons: Celui qui loin de se séparer de ses frères, préfère supporter leur hostilité, celui la… donne sa vie pour ses frères. On pourrait aussi dire : Celle qui, loin de se séparer de son mari, préfère le supporter avec patience, donne sa vie pour son mari. Et on pourrait en dire autant des patrons, des amis de la famille! On pourrait en dire autant de ceux qui nous supportent car nous sommes tous insupportables pour quelque un et François revient nous dire l’amour de Jésus avec des mots différents.

Jésus disait : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé! Ca fais peur un peu parce qu’il nous a tellement aimé qu’il en est mort supplicié sur une croix et c’est ce message d’amour que l’église défends avec toute la vigueur que Jésus lui donne.

C’est jésus qui, jours après jours m’enseigne l’église, c’est de lui que j’apprends à comprendre ma pauvreté sans Dieu et ma pauvreté sans les autres.

Je crois qu’avec le temps, j’ai appris à voir l’église autrement, j’ai appris à comprendre l’église comme un organe qui bien qu’imparfait, se veut comme l’expression de l’amour de Dieu pour chacun d’entre nous. Une expression bien imparfaite mais bien humaine aussi et qui nous la rends accessible parce qu’elle est proche de nous dans son état même si elle prêche un message de perfection bien souvent inaccessible en apparence.

J’entends déjà des voix de protestation qui disent : Mais toi tu n’a pas connu le jeune du Vendredi, les messes interminables de chaque Dimanche, la catéchèse du Samedi ou le curé qui voulait forcer la mère a avoir des enfants, ou le mille de marche qu’il fallait faire pour se rendre a l’église, ou les abus des prêtres et leur ingérence dans les familles, et j’en passe probablement un bon bout mais, J’ai connu aussi dévastateur que ca et je suis quand meme la a parler d’une église qui m’a blessée profondément dans ce que je suis.

Faisons un peu d’histoire. Quand je suis arrivé dans cette église avec tout mon bagage, notre curé de paroisse était très excentrique dans sa façon de voir sa propre église. Je dois dire qu’étant jeune et un peu révolté, ca collais un peu avec moi. Un jour, je lui ai demandé pourquoi il demeurait au sein de l’église meme si il avait de profonds désaccords avec elle et il m’a répondu : j’aime l’église et je ne pourrais pas l’inciter à se renouveler dans sa façon de penser si je la quittais.

Moi ca m’a frappé! La j’ai pensé a tout les divorces qui détruisent les familles et je me suis dis que ce Curé la avait choisi d’honorer le mariage qu’il avait contracté avec l’église. Il avait choisi de l’honorer malgré tout.

Après plusieurs années avec ma conjointe, la vie n’est pas toujours rose. Le besoin d’ajustement se fait sentir quelquefois et nous devons réapprendre l’amour si nous voulons continuer notre chemin ensemble.

Bien je pense que c’est pareil avec l’église.

Mon curé est parti ailleurs il y’a quelques années et c’est un autre curé qui l’a remplacé. Pas pareil! Mais pas pareil du tout! Toutes ses exigences nouvelles, tous ces changements et toute cette place qui, je le croyais bien, était ma place, et cette épuration qu’a connu notre communauté, quel choc!

J’ai tenté de composer avec mais a quelque pars, je tirais la couverture sur mon coté et j’avais oublié que dans une paroisse, c’est le curé le représentant de l’église. En tout cas dans ma paroisse, la ou on me laissait prendre ma place voir même toute la place, je prenais maintenant trop de place.

Quand un conflit a éclaté, je n’ai pas su comment le gérer! Je n’ai pas très bien réagi et je dois admettre que mon curé non plus. Les hommes sont les hommes et on ne peut pas changer ca.

Tout ca a dégénéré et j’aurais pu quitter l’église… J’avais des bonnes raisons… J’aurais du la quitter même parce que mon curé non plus voulait plus de moi! Mais je ne l’ai pas fait.

Ce qui m’avait le plus marqué dans les écrits de François c’est cette capacité qu’il avait développé à se détacher de lui-même et à ne rechercher que la volonté de Dieu.

Je me suis alors rendu compte que c’est mon égo qui vient souvent faire obstruction a ma relation avec Dieu et avec l’église voir même ma relation avec n’importe qui.

Mon égo a aussi été une grande source de conflit à la maison! Je m’entends encore me plaindre de ce que ma conjointe devrait faire et qu’elle ne fait pas, je m’entends chialer contre elle pour tout et pour rien, je m’entendais trop! Oui oui, c’était ca mon problème, je m’entendais trop et je réalise que c’est mon égo qui parlait. A la limite, c’est mon égo qui se justifiait. Vous savez, mon moi, mon petit moi, mon égo.

Un soir, j’ai décidé d’écouter Evelyn, J’ai laissé mon égo de coté et j’ai vraiment pris le temps de l’écouter. Elle avait besoin de temps, de support, d’une plus grande autonomie pour s’occuper des enfants. J’ai alors décidé de changer mes comportements.

Quand j’ai réalisé que je devais abandonner une partie de moi-même pour que Dieu puisse venir y habiter en permanence, je l’ai appliqué partout dans ma vie.

J’ai commencé par clarifier mes fonctions dans la paroisse avec mon curé, j’ai accepté qu’il me dise NON pour certaines choses et la vie paroissiale est devenue belle et enrichissante a nouveau.

J’ai compris que l’église ce n’est pas une bâtisse, une institution mais d’abord des gens qui sont uni par une même foi.

Tout ca me ramène au début de mon témoignage ou je vous disais que j’ai fait le chemin à l’ envers pour arriver à comprendre l’église.

Il y’a moi, puis moi et ma famille et ensuite, il y’a le voisin, les autres et finalement, des gens de partout a travers le monde qui ont cette foi qui m’habite et qui désire la partager en église, au même titre que vous êtes ici pour partager une expérience d’église avec nous.

J’aimerais revenir sur ma famille parce que ca peut sembler un peu bizzard que je compare l’église avec ma famille mais ca ne l’est pas du tout.

Quand je laissais mon égo prendre toute la place, j’étais le pourvoyeur, le bénévole, celui qui se sacrifie pour sa famille et son église et ca faisait de moi un superman, un homme extraordinaire qui réussi sa vie mais ca n’étais pas le cas parce que pour réussir ma vie, il faut que ma vie soit remplis de la présence de Dieu. Pis la ma vie était remplis de ma présence. Comme je cherchais à être écouté, je n’étais pas souvent a la maison le soir, je préférais être ou on me dirait comment je suis beau, bon et fin ou j’étais celui qu’on écoute… Mais qu’on ne comprend pas vraiment.

En choisissant de me concentrer sur ma première église, Ma famille, je me suis décentré de moi-même et j’ai compris que pour pouvoir faire église en communauté, il fallait d’abord que je fasse église chez nous.

Qu’est-ce que ca voulait dire tout ca? Ben pour moi ca voulait dire et ca veut toujours dire d’ailleurs que je dois me consacrer à ma première communauté de vie.

D’ailleurs, j’étais tombé sur un passage de la genèse, vous savez, le premier livre de la bible, celui des commencements de l’humanité

Hommes et femme il les créa et des deux il n’en deviendra qu’une seule chair. Leur mission sera de remplir la terre et de s’en occuper.

Si je suis incapable de vivre en église chez moi, avec des gens qui me sont proches depuis des années, comment je pourrais bien en être réellement capable quand j’arriverai dans un lieu de rassemblement avec un paquet d’étranger.

Apprendre l’amour ca commence chez nous et aimer c’est abandonner un peu de ce que je suis pour faire de la place a l’autre parce que l’autre c’est aussi Dieu qui se manifeste avec toute l’humanité dont il est habité.

Il y’a quelques semaines, je donnais une soirée de pastorale aux enfants qui se préparent pour la confirmation et nous apprenions le je crois en Dieu. A un certain moment donné, j’ai regardé les parents et je leur ai dis que pour leurs enfants, les sept rencontres étaient inutiles si leurs parents ne partageaient pas leur foi avec leurs enfants parce que la Foi se transmet aux enfants par les parents les proches, et bien plus important que les cours de catéchèse, il est important de partager sa foi et c’est aussi ca faire église, être église. J’ai demandé aux parents d’accompagner leurs enfants dans cette démarche et je leur ai promis qu’eux aussi en sortirait grandi et remplis de quelque chose de nouveau.

A partir de ce moment, la soirée de catéchèse est devenue tout autre. Les parents se sont mis à me questionner, a m’écouter plus attentivement et a participer activement, voir même a donner les réponses a leurs enfants quand je leur posais des questions.

La complicité qui s’est établi entre les parents et les enfants leur a permis de se rapprocher et de faire Église ensemble. Les parents et les enfants étaient tous égaux au pied de la croix dans cette petite église de mon village et ils avaient maintenant soif de partager ce moment.

Est-il nécessaire dire qu’à ce moment précis, je me suis rappelé la place que j’avais choisi de donner à Dieu pour qu’il vienne vivre en moi et j’ai repoussé cet Égo qui s’est manifesté pour me rappeler comment j’AVAIS ÉTÉ BON.

Non, je n’avais pas été bon! J’avais été un bon instrument c’est tout.

Certains d’entre vous pourraient dire que l’égo n’a rien avoir la dedans et que j’ai le droit d’être fier si je fais un bon coup surtout quand ca sert l’église mais quand on prend le temps d’y penser un peu, et si on revient a ce que j’ai dis un peu plus haut, ils étaient tous égaux au pied de la croix! Nous étions tous égaux au pied de la croix parce que moi aussi je suis au pied de la croix.

C’est au même titre que l’église a besoin de nous comme nous avons besoin de l’église. L’église ne peut pas exister si nous choisissons de faire nos petites affaires chacun dans notre coin et si on pensait tous comme ca, bien la famille n’existerait plus, les fraternités (A .A, N.A, D.A) non-plus, les gouvernements non plus!!! Ce serait la destruction de notre monde en seulement une génération et Jésus serait venu pour rien.

Moi je crois que Jésus est venu nous apprendre deux choses essentielles. La première c’est que sans amour la vie est amère et vide et la seconde c’est que l’amour se donne en partage et ne peut pas être vécu seul. Il est donc rassembleur et il crée par le fait même l’église.

D’après Wikipedia, Le mot Église vient du grec ekklesia, l'assemblée du peuple ; la communauté de Dieu.

Nous formons l’église. TOUS ÉGAUX, TOUS ENSEMBLE.

Pour moi, il n’a jamais été question de plusieurs églises. Les baptistes, les témoins de Jehovas, les mennonites, toutes ces institutions ne sont que des communautés. Les catholiques sont une communauté. L’église, c’est l’ensemble des communautés.

Dieu n’a pas de préférence, il n’appelle pas tel ou tel personne en particulier, il nous appelle tous sans distinction de langue, de race, d’orientation sexuelle ou de culte religieux…

L’église nous propose un chemin pour rencontrer Dieu.

s’approcher de Dieu, c’est accepter de s’approcher de l’autre, de se confier a l’autre, d’aimer l’autre, et même parfois d’aimer l’autre malgré tout.

Écrire ce témoignage m’a permis de me rencontrer profondément parce que j’ai découvert que même en voulant servir l’église, on peut s‘en éloigner radicalement.

Pour moi, aujourd’hui, l’église a cette propriété, c’est qu’elle se transporte. Je ne vais plus à l’église, je fais église. Je ne suis plus un fidèle mais un membre de l’assemblée, je ne vais plus a la messe, je vais vivre l’eucharistie. Je vis dans une église qui se transporte parce qu’elle n’est pas figée dans un lieu précis. Je peux faire église a la maison, au travail, dans mes sorties.

L’église ce n’est pas un lieu, c’est un état de relation entre moi, l’autre et Dieu.

Souvent, on parle de la douleur profonde que l’église a générée dans bien des vies. Dernièrement, on a même demandé la démission du pape. Peut-être même qu’on a demandé sa démission avec raison. Quoi qu’il en soit et même si un pape devait démissionner un jour, la mission de l’église demeurerait inchangée. Me permettre de découvrir l’amour de Dieu dans ma vie.

Je dirais que même la douleur profonde m’a appris l’amour et parfois, a travers les douleurs que m’a infligé mon église, je veux dire les douleurs que m’a inflige : Ma paroisse, ma communauté, ma conjoint(e), mes frères et sœurs, mes enfants, mes parents, mes amis, tout ces étrangers qui ne soucient pas de moi… Vous voyez, mon église, ma première église, celle sur laquelle je dois mettre toute mes énergies parce que si j’échoue, comment est-ce que je pourrai prétendre être capable de faire église avec vous.

Il y’a une autre chose que j’ai vécu et que j’aimerais vous partager. Faire église pour moi n’a pas été un processus de longue haleine nécessitant des milliers d’heure de pratique. Enfin, pour moi ca n’a pas été ca. Faire Église, être église, a été un changement instantané. Pour ma pars, j’ai réalisé que Dieu me demandais de faire un choix conscient. Un choix qui ne demandais qu’un oui ou un non et j’ai réalisé que ce oui pourrait tout changé a vrai dire, ce oui avait déjà tout changé. J’ai commencé a dire oui a la vie, oui a ma vie ! C’est ca qui est le plus important, je dis oui a ma vie.

Je réalise que la plupart des problèmes interpersonnels que j’ai cultivé étaient bien souvent évitables, j’ai, l’espace d’un instant, dit oui et tout c’est transformé pour devenir différent !

Je n’ai pas plus d’argent mais je suis heureux d’avoir ce que j’ai, je ne vie pas moins de conflits mais je ne les aborde plus de la même façon, j’ai choisi de vivre autrement, de faire confiance, d’aimer la vie. D’aimer ma vie.

J’ai envie de vivre l’église, celle de jésus, celle qu’il est venu nous présenter, celle qui ne mourra pas parce que son fondement c’est l’amour et l’amour grandit dans le cœur de 1 milliard 300 million de personnes sur la planète parce qu’ils ont décidé de dire oui a l’initiative de Jésus.

Je pourrais renommer mon témoignage et l’appeler : Histoire d’une ère oubliée. Mais j’aurais peur de me tromper parce plus l’église sera mise a nu et plus le visage de Jésus surgira de cette église. Je crois que tout comme nous avons besoin d’etre ensemble pour vivre une expérience de groupe, nous avons besoin de l’église pour vivre l’expérience de Dieu. Dieu se fait connaitre a moi par l’expérience d’église que je vie. Ca peux être chez moi, au travail, dans ma paroisse, dans un mouvement. Ca peut être dans une église le dimanche matin aussi. Ca peux etre ici, maintenant. Ca peux être tout ca.

Mon église c’est votre église, c’est notre église et elle brille un peu plus chaque fois que des gens comme vous et moi viennent y rencontrer Dieu parce que Dieu se dévoile a nous par son église. Grace a vous, Dieu se dévoile un peu plus chaque jour.

Jésus donne un sens a la vie et l’église dévoile Jésus. Comme si chaque partie du corps, une fois assemblé nous envoyais l’image réel de celui ou celle qui est en face de nous. Nous sommes ces parties du corps et l’église en nous prends tout son sens parce que, en nous, le visage de Jésus se forme et se transforme pour toujours nous renvoyer le visage de l’amour, Le visage de Dieu.

La victoire de la vie sera complète quand nous vivrons enfin la victoire de l’amour

Jean-Christian